Cette initiative n’est pas du tout appréciée par la RTS, et pour cause : elle met à mal la mainmise des journalistes soutenus par les politiciens … de gauche particulièrement. Pas un jour sans que l’on entende parler de cette initiative à la radio ou à la télévision, de manière négative bien entendu. La gauche, qui veut plus d’étrangers, se bat farouchement contre « NO-Billag », de peur que des médias étrangers viennent s’installer en Suisse. Des migrants, oui, des frontaliers oui, des médias étrangers qui pourraient avoir un autre point de vue, non.
Le texte de l’initiative est le suivant :
Art. 93 Radio et télévision
1 La législation sur la radio et la télévision ainsi que sur les autres formes de diffusion de productions et d’informations ressortissant aux télécommunications publiques relève de la compétence de la Confédération.
2 L’indépendance de la radio et de la télévision ainsi que l’autonomie dans la conception des programmes sont garanties.
3 La Confédération met régulièrement aux enchères des concessions de radio et de télévision.
4 Elle ne subventionne aucune chaîne de radio ou de télévision. Elle peut payer la diffusion de communiqués officiels urgents.
5 Aucune redevance de réception ne peut être prélevée par la Confédération ou par un tiers mandaté par elle.
6 En temps de paix, la Confédération n’exploite pas ses propres chaînes de radio ou de télévision.
Art. 197, ch. 11
- Disposition transitoire ad art. 93 (Radio et télévision)
1 Le Conseil fédéral édicte le 1er janvier 2018 au plus tard les dispositions d’exécution nécessaires si les dispositions légales ne sont pas entrées en vigueur à cette date.
2 Si le peuple et les cantons acceptent l’art. 93 après le 1er janvier 2018, les dispositions d’exécution nécessaires entrent en vigueur le 1er janvier de l’année qui suit celle de la votation.
3 Les concessions donnant droit à une quote-part de la redevance sont abrogées sans dédommagement le jour de l’entrée en vigueur des dispositions légales. Sont réservés les dédommagements dus pour les droits acquis couverts par la garantie de la propriété.
En forçant tout ménage à payer plus de 450.- chaque année pour une redevance radio et télévision, on porte atteinte à son droit à l’autodétermination. Ce qui entraîne une détérioration de sa qualité de vie. La suppression des redevances radio et télévision entraînerait une plus grande liberté de choix et une amélioration de la qualité de vie des citoyens.
Les privilèges accordés par l’Etat à la SSR font d’elle une entreprise quasi-monopolistique qui possède de bien meilleures armes que la concurrence. Cette suprématie freine la capacité d’innovation des acteurs privés qui bénéficient au mieux d’une infime part de la redevance. La suppression de la redevance Billag créerait un marché avec une concurrence plus libre, plus juste, au service du client.
De manière générale, la concurrence mène à une offre de meilleure qualité et à davantage de diversité. Et ce, à un prix plus bas. C’est pourquoi, une suppression de la redevance Billag, engendrerait une plus grande diversité de l’offre médiatique.
La suppression de la redevance Billag aiderait à atteindre une plus grande liberté des médias. Aujourd’hui c’est le Conseil fédéral qui fixe le montant de la redevance et qui fixe les termes de la concession. C’est également lui qui choisit plusieurs membres du conseil d’administration de la SSR. La suppression de la redevance doit encourager les médias à jouer leur rôle de quatrième pouvoir, en analysant de façon critique les faits et gestes des politiciens de notre pays. Sans devoir avoir peur de perdre une partie de leurs revenus. Et les grands médias ont actuellement perdu ce sens critique.
L’Etat a une responsabilité́ envers les citoyens, spécialement en termes de dépenses rationnelles et économes de l’argent qu’il collecte. Des salaires exorbitants comme celui du directeur général de la SSR, Roger de Weck (557’434 CHF) ou des parachutes dorés tel que celui accordé à l’ex-rédacteur en chef Ueli Haldimann (330’000 CHF), ne répondent pas à ce principe de responsabilité. Il est primordial de mettre fin à ces privilèges, acquit sur le dos des citoyens ordinaires.
L’initiative NO-Billag ne demande pas la suppression de la SSR , mais seulement la suppression de la redevance Billag. La SSR n’est pas mentionnée dans le texte d’initiative. Si l’initiative est acceptée, elle devra se financer de façon autonome, comme la large majorité des entreprises de notre pays. Si une demande pour leurs divers programmes existe, la SSR ne devrait point avoir de peine à rencontrer le succès nécessaire pour continuer d’exister. La SSR pourrait se financer, en plus de la publicité, par la mise en place d’un abonnement payant. Trop souvent, des journalistes prennent ouvertement parti sur certains sujets, alors que leur travail est d’informer, et non de faire de la propagande.
C’est pour ces raisons que nous voterons OUI à l’initiative NO-Billag !
Le Vouiste